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Vous n’êtes pas sans savoir qu’en ce moment sur la planète Mars se promène un joli robot envoyé par la NASA. Il porte le doux nom de Curiosity (traduction : "curiosité"[1]). Établi sur la planète rouge depuis le mois d’août dernier, il y travaillera jusqu’à l’été 2014 (sur Mars, on ne prend pas de vacances !). Mais pourquoi lui porte-t-on tant d’intérêt ?
Il n’est pas le premier
Avant de vous présenter Curiosity, il convient de s’intéresser à ses ancêtres. Il existe deux types de robots envoyés dans l’espace : les atterrisseurs et les rovers (ou astromobiles). Les premiers se contentent de se poser sur la planète ou le satellite désiré dans le but d’y déposer des humains ou de prendre différentes mesures analytiques, alors que les seconds sont non seulement capables d’atterrir, mais également de se déplacer. Cela offre donc aux rovers un champ d’analyse nettement plus étendu que le simple lieu d’atterrissage.
Hormis Curiosity, on dénombre quatre autres rovers à s’être rendu sur Mars par le passé (les deux premiers étaient contenus dans un atterrisseur avant de se déployer et de commencer leur mission) :
Prop-M : envoyé par l’URSS, atterri en 1971, mais a cessé d’émettre après 20 secondes et ne semble jamais s’être déplacé
Sojourner : envoyé par les USA, atterri en 1997, a cessé d’émettre après environ 3 mois mais a eu le temps de fournir de nombreuses images et analyses du sol
Spirit : USA, 2004, a cessé d’émettre 6 ans plus tard
Opportunity : USA, 2004, lancé en même temps que Spirit, mais s’est volontairement posé à un endroit totalement éloigné de ce dernier. Toujours en activité et en mouvement, Opportunity aurait parcouru à ce jour plus de 35 km[2].
Ceci est une révolution
Lancé depuis Cap Canaveral (Floride, USA) le 26 novembre 2011 et atterri le 6 août 2012 dans le cratère de Gale (Mars), le voyage de Curiosity aura duré 36 semaines. Mais s’il n’est que le cinquième rover à être présent sur Mars, qu’a-t-il de si spécial pour que l’on s’y intéresse tellement ?
Tout d’abord, il impressionne par sa taille et son équipement. Mesurant 3 mètres de longueur et pesant 899 kilos, Curiosity est autant grand qu’une voiture telle que la Mini Cooper ou la Renault Twingo. On est bien loin de ses prédécesseurs, quand on sait que Spirit et Opportunity étaient deux fois moins longs, que Sojourner mesurait 65 cm et que Prop-M ne pesait que 4,5 kilogrammes. Le dernier rover embarque 10 instruments scientifiques qui à eux seuls pèsent 75 kilos (contre 5 kg en 2004). Il possède 2 caméras HD, 6 roues et autant de moteurs, un bras articulé et une foreuse dans le but de récolter des roches et de creuser le sol martien. De plus, il est équipé d’un laser pouvant décomposer des roches en plus petits fragments. Curiosity est également le premier robot envoyé dans l’espace à pouvoir directement analyser lui-même la matière recueillie (à l’aide de son spectromètre), bien que ses antennes transmettent toutes les données récoltées soit directement vers la Terre, soit vers les satellites qui tournent en orbite de la planète rouge.
Le ‘petit’ dernier innove de par sa source d’alimentation. Si sur Terre on cherche de plus en plus à se débarrasser de l’énergie nucléaire, ce n’est apparemment pas le cas des missions sur Mars. Le rover martien fonctionne en effet grâce au plutonium radioactif, ce qui a le considérable avantage de proposer une utilisation du robot non-stop jusqu’à une durée maximale de 14 ans, au contraire des précédents rovers alimentés par l’énergie solaire. On vous l’a dit, désormais sur Mars, on ne prend plus de vacances…
Mission : vie martienne ?
Curiosity n’est pas envoyé uniquement dans le but d’analyser des roches ou toute autre matière que l’on pourrait trouver sur la planète rouge. Si sa mission consiste en effet à caractériser la géologie, à évaluer le potentiel biologique du site où il a atterri et à mesurer la radiation à la surface de la planète (en vue notamment d’un futur voyage humain), elle est principalement destinée à affirmer si l’environnement martien a un jour été capable d’abriter de la vie.
Arrivé sur Mars il y a près de trois mois, Curiosity continue de travailler nuit et jour. Quelques surprises sont déjà intervenues, comme lorsque le robot avait découvert un objet brillant qui s'avérait finalement n'être qu’un bout de plastique provenant de lui-même… Récemment, un autre corps brillant a été identifié par le robot, mais il semblerait que cette fois-ci, il soit bel et bien d’origine martienne[3]. En attendant d'obtenir davantage de résultats concrets, plusieurs sites proposent de suivre en temps réel l’évolution des découvertes et des analyses du rover : http://www.maxisciences.com/rover-curiosity/ (en français) ou le site officiel http://www.nasa.gov/mission_pages/msl/index.html (en anglais). Sachant que le cratère de Gale mesure 155 km de diamètre, Curiosity a de quoi remplir son agenda pour les deux prochaines années.
Il y a encore 15 ans, « fusionner » l’homme et la machine était une technologie réservée au domaine de la science-fiction (Robocop, Terminator ou plus récemment Iron Man et Avatar). Depuis une dizaine d’année, cette fiction s’est bel et bien transformée en réalité.
Cyborg, Androïde ou Cylons[1]… ? Rien de tout ça. Le Terminator du futur portera le doux nom « d’exosquelette ».
Exos…quoi ?
Le
terme « exosquelette » signifie squelette externe.Ce terme s’utilise également pour désigner la
carapace de certaines espèces de
mollusques et d’insectes. Le concept « d’exosquelette » fut utilisé
pour la première fois par Robert A. Heinlein dans son roman de science-fiction
« Etoiles, garde-à-vous ! » alias « Starship
Troopers » de 1959.
Petit historique
Depuis
2000, la DARPA (Defense Advanced Research Projects
Agency)[2], fut la première à se
pencher sur la question des exosquelettes motorisés. Le but premier de ces
exosquelettes étaitde faciliter le
travail des militaires sur le champ de bataille. En effet, ces derniers auraient
été capables de porter des charges de plusieurs centaines de kilos pendant
plusieurs heures. Cependant, la DARPA fut confrontée à de nombreux problèmes lors
de la conception de ses exosquelettes : maîtrise de la robotique, communication
entre la machine et le corps humain, source d’énergie, etc… Enfin, la DARPA
lança un appel d’offre afin de trouver une société pour produire ces
exosquelettes. En 2006, la société Sarcos,
filiale de Raytheon, fut choisie pour fabriquer le premier prototype qui
s’intitule XOS et qui pèse 70 kg.
Actualité
En
2009, Sarcos développa un XOS 2ème
génération. Ce-dernier est plus léger, fort et puissant que son prédécesseur et
utilise 50% d’énergie en moins. Voici le XOS 2ème génération en action:
Mais
l’exosquelette ne se limite pas au domaine militaire. En effet, divers domaines
civils comme le domaine médical, policier, utilitaire public etc. se sont réappropriés
cette technologie. Voici quelques exemples :
Le
constructeur japonais Honda est en
train de développer un exosquelette (Stride Management Assist) permettant d’aider le déplacement des
personnes souffrant de faiblesses
musculaires. Ce dispositif pèse 2,8 kg et possède une autonomie de 2
heures.
Dans
le domaine utilitaire, l’exosquelette « McKibben », développé par le
Koba Lab de l’Université de Science de Tokyo, permet de décupler la force de
son porteur. En effet, grâce à ce dispositif, porter 50 kg de riz est d’une facilité
déconcertante. Voici une démonstration :
http://www.viddler.com/v/7726f620?secret=89452097
Le développement des exosquelettes n’en est encore qu’à ses
prémices. Il faudra encore plusieurs décennies avant que cette technologie ne
devienne "le jeans du futur" (Russ
Angold, fabricant de costume bionique).